Français (France) L’art de Mathis Collins s’est construit à partir de l’histoire des arts populaires et des pratiques artisanales : arts forains, théâtre de tréteaux, marionnette ou musiques de rue. Historiquement, ces modes d’expression se sont développés en France comme une alternative au contrôle exercé par le pouvoir politique sur la vie artistique. Nomades et irrévérencieux, ils représentent alors un îlot d’exubérance et de créativité, nécessaires au contournement de la censure, dont s’inspire Mathis Collins pour sa pratique. Celle-ci associe aujourd’hui la performance, la poésie, l’organisation d’ateliers artistiques participatifs et la sculpture sur bois polychrome, pour laquelle il a développé un ensemble de techniques de façon autodidacte.
Pour cette exposition, l’artiste crée une œuvre nouvelle inspirée d’un objet emblématique des arts forains, l’orgue de barbarie, qui est utilisé massivement au dix-neuvième siècle par les musiciens de rue pour colporter les chansons populaires et les complaintes judiciaires. Cet instrument mécanique, qui ne nécessite aucune connaissance musicale pour être actionné, est profondément lié aux premiers pas de l’éducation artistique populaire au dix-neuvième siècle, ayant permis la rencontre des populations rurales et ouvrières avec un large spectre musical. Conçu comme l’analogie parfaite du système vocal humain grâce à son souffle continu, il inspire à Mathis Collins une installation visuelle et sonore dont l’artiste a pour la première fois composé lui-même la musique, transcrite sur un carton perforé réalisé pour l’exposition. Cette installation dialogue avec un ensemble d’œuvres emblématiques de la pratique récente de l’artiste : bas-reliefs en bois habités de figures et de situations grotesques, dans lesquelles Mathis Collins se met en scène, dans un exercice d’auto-dérision aux airs de critique sociale.
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Para esta exposición, el artista crea una nueva obra inspirada en un objeto emblemático de las artes feriales, el organillo, muy utilizado en el siglo XIX por los músicos callejeros para pregonar canciones populares y lamentos judiciales. Este instrumento mecánico, cuyo manejo no requiere ningún conocimiento musical, está profundamente vinculado a los primeros pasos de la educación artística popular en el siglo XIX, poniendo en contacto a la población rural y obrera con un amplio espectro musical. Concebido como una analogía perfecta del sistema vocal humano, gracias a su respiración continua, inspiró a Mathis Collins para crear una instalación visual y sonora en la que, por primera vez, el artista compuso él mismo la música, transcrita en una tarjeta perforada producida para la exposición. Esta instalación dialoga con un conjunto de obras emblemáticas de la práctica reciente del artista: bajorrelieves de madera habitados por figuras y situaciones grotescas, en los que Mathis Collins se escenifica a sí mismo en un ejercicio de autoburla con aires de crítica social.
Per questa mostra, l'artista sta creando una nuova opera ispirata a un oggetto emblematico delle arti fieristiche, l'organetto, ampiamente utilizzato nell'Ottocento dai musicisti di strada per diffondere canzoni popolari e lamenti giudiziari. Questo strumento meccanico, che non richiede alcuna conoscenza musicale per essere utilizzato, è profondamente legato ai primi passi dell'educazione artistica popolare nel XIX secolo, mettendo in contatto le popolazioni rurali e operaie con un ampio spettro di musica. Concepito come una perfetta analogia del sistema vocale umano, grazie al suo respiro continuo, ha ispirato Mathis Collins a creare un'installazione visiva e sonora in cui, per la prima volta, l'artista ha composto lui stesso la musica, trascritta su un cartoncino perforato prodotto per la mostra. Questa installazione è in dialogo con un gruppo di opere emblematiche della pratica recente dell'artista: bassorilievi in legno abitati da figure e situazioni grottesche, in cui Mathis Collins mette in scena se stesso in un esercizio di autoironia con un'aria di critica sociale.
Pour cette exposition, l’artiste crée une œuvre nouvelle inspirée d’un objet emblématique des arts forains, l’orgue de barbarie, qui est utilisé massivement au dix-neuvième siècle par les musiciens de rue pour colporter les chansons populaires et les complaintes judiciaires. Cet instrument mécanique, qui ne nécessite aucune connaissance musicale pour être actionné, est profondément lié aux premiers pas de l’éducation artistique populaire au dix-neuvième siècle, ayant permis la rencontre des populations rurales et ouvrières avec un large spectre musical. Conçu comme l’analogie parfaite du système vocal humain grâce à son souffle continu, il inspire à Mathis Collins une installation visuelle et sonore dont l’artiste a pour la première fois composé lui-même la musique, transcrite sur un carton perforé réalisé pour l’exposition. Cette installation dialogue avec un ensemble d’œuvres emblématiques de la pratique récente de l’artiste : bas-reliefs en bois habités de figures et de situations grotesques, dans lesquelles Mathis Collins se met en scène, dans un exercice d’auto-dérision aux airs de critique sociale.
Voor deze tentoonstelling maakt de kunstenaar een nieuw werk dat geïnspireerd is op een emblematisch object van de kermiskunst, het draaiorgel, dat in de negentiende eeuw veel gebruikt werd door straatmuzikanten om populaire liedjes en gerechtelijke verzuchtingen te verkondigen. Dit mechanische instrument, waarvoor geen muzikale kennis nodig is om het te bedienen, is nauw verbonden met de eerste stappen van populaire kunsteducatie in de negentiende eeuw, waardoor de plattelandsbevolking en de arbeidersklasse in contact kwamen met een breed spectrum van muziek. Opgevat als een perfecte analogie van het menselijke vocale systeem, dankzij de continue ademhaling, inspireerde het Mathis Collins tot een visuele en geluidsinstallatie waarin de kunstenaar voor het eerst zelf de muziek componeerde, getranscribeerd op een geperforeerde kaart die voor de tentoonstelling werd geproduceerd. Deze installatie staat in dialoog met een groep werken die kenmerkend zijn voor de recente praktijk van de kunstenaar: houten bas-reliëfs bewoond door groteske figuren en situaties, waarin Mathis Collins zichzelf ensceneert in een oefening in zelfspot met een zweem van maatschappijkritiek.
For this exhibition, the artist has created a new work inspired by an emblematic object of the fairground arts, the barrel organ, used extensively in the nineteenth century by street musicians to peddle popular songs and judicial laments. This mechanical instrument, which requires no musical knowledge to operate, is deeply linked to the first steps of popular artistic education in the nineteenth century, bringing a broad spectrum of music to rural and working-class populations. Conceived as a perfect analogy of the human vocal system, thanks to its continuous breath, it inspired Mathis Collins to create a visual and sound installation for which the artist composed the music himself for the first time, transcribed onto perforated cardboard produced for the exhibition. This installation dialogues with a group of works emblematic of the artist?s recent practice: wooden bas-reliefs inhabited by grotesque figures and situations, in which Mathis Collins stages himself in an exercise in self-mockery with an air of social criticism.
Für diese Ausstellung kreiert der Künstler ein neues Werk, das von einem emblematischen Objekt der Schaustellerkunst inspiriert ist, der Drehorgel, die im neunzehnten Jahrhundert von Straßenmusikern massiv eingesetzt wurde, um Volkslieder und Gerichtsbeschwerden zu verbreiten. Dieses mechanische Instrument, für dessen Bedienung keine musikalischen Kenntnisse erforderlich sind, ist eng mit den ersten Schritten der künstlerischen Volksbildung im 19. Jahrhundert verbunden und ermöglichte der Land- und Arbeiterbevölkerung die Begegnung mit einem breiten musikalischen Spektrum. Als perfekte Analogie zum menschlichen Stimmsystem mit seinem kontinuierlichen Atem inspirierte es Mathis Collins zu einer visuellen und akustischen Installation, deren Musik der Künstler zum ersten Mal selbst komponierte und auf eine für die Ausstellung hergestellte perforierte Pappe übertrug. Diese Installation steht im Dialog mit einer Reihe von Werken, die für die jüngsten Arbeiten des Künstlers typisch sind: Holzreliefs mit grotesken Figuren und Situationen, in denen sich Mathis Collins selbst inszeniert, in einer Übung der Selbstironie mit sozialkritischen Zügen.
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