. . . . . "Le dioc\u00E8se d\u2019Al\u00E8s fut \u00E9rig\u00E9 par une bulle donn\u00E9e par le pape Innocent XII, le 17 mai 1694.Sept \u00E9v\u00EAques l\u2019ont administr\u00E9 : MM. de Saulx, de H\u00E9nnin Li\u00E9tard, d\u2019Av\u00E9jan, de Montclus, de Beauteville, de Balore et de Beausset. Archives Municipales d\u2019Al\u00E8sLe dioc\u00E8se d\u2019Al\u00E8s fut \u00E9rig\u00E9 par une bulle donn\u00E9e par le pape Innocent XII, le 17 mai 1694.Sept \u00E9v\u00EAques l\u2019ont administr\u00E9 : MM. de Saulx, de H\u00E9nnin Li\u00E9tard, d\u2019Av\u00E9jan, de Montclus, de Beauteville, de Balore et de Beausset.La constructionLes deux premiers \u00E9v\u00EAques logeaient non loin de la cath\u00E9drale au n\u00B0 16 rue Lafare, dans une maison lou\u00E9e pour eux par le dioc\u00E8se \u00E0 M. De Ribaute. Ils poss\u00E9daient, en outre, une maison de plaisance \u00E0 Brouzen, connue sous le nom de ch\u00E2teau de Rochebelle.Monseigneur de Saulx avait bien propos\u00E9 \u00E0 l\u2019administration provinciale un devis pour la construction d\u2019un palais \u00E9piscopal, mais les plans furent jug\u00E9s trop somptueux et le projet resta sans ex\u00E9cution. Monseigneur d\u2019Av\u00E9jan proposa \u00E0 son tour des plans plus simples, r\u00E9duisant de moiti\u00E9 la d\u00E9pense pr\u00E9vue par son pr\u00E9d\u00E9cesseur.Les travaux furent adjug\u00E9s le 16 septembre 1724 \u00E0 l\u2019architecte Rollin au prix de 81 000 livres, montant du devis primitif. On utilisa la pierre de Navacelles, et non celle de M\u00E9jannes comme pr\u00E9vu initialement.Monseigneur d\u2019Av\u00E9jan se vit forcer de r\u00E9duire son premier plan qui comportait un \u00E9tage tr\u00E8s \u00E9lev\u00E9 \u00E0 un rez-de-chauss\u00E9e et \u00E0 une attique fort basse.En juin 1728, Monseigneur d\u2019Av\u00E9jan put enfin quitter la maison de Ribaute ; le palais \u00E9tait d\u00E8s lors habitable, quoique non termin\u00E9.La r\u00E9ception officielle n\u2019eut lieu que le 8 avril 1741.L\u2019ensemble de la construction co\u00FBta environ 130 000 livres au dioc\u00E8se. D\u2019Av\u00E9jan d\u00E9pensa, sur sa cassette personnelle, 40 000 livres employ\u00E9es principalement \u00E0 la d\u00E9coration.Le palais, avec ses jardins et autres d\u00E9pendances, occupait une surface de 13 000 m\u00E8tres carr\u00E9s. Sa magnifique cour d\u2019honneur ouvrait par une porte coch\u00E8re monumentale sur la haute place Saint Jean. Une fois franchie la porte coch\u00E8re, l\u2019on se trouvait dans un passage couvert bord\u00E9 d\u2019un c\u00F4t\u00E9 par la loge du suisse, de l\u2019autre par les bureaux du secr\u00E9tariat de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 et de l\u2019officialit\u00E9 dioc\u00E9saine. Puis l\u2019on p\u00E9n\u00E9trait dans la cour d\u2019honneur que d\u2019\u00E9l\u00E9gants ouvrages dispos\u00E9s en ligne courbe s\u00E9paraient, \u00E0 gauche de la cour des offices et cuisines, \u00E0 droite de celle des remises et \u00E9curies. Dans la plus grande des \u00E9curies, pouvaient trouver place 26 chevaux. Enfin, au fond de la cour, le palais s\u2019\u00E9levait, harmonieux et simple, sa partie centrale d\u00E9cor\u00E9e d\u2019un fronton triangulaire. Quelques marches \u00E0 gravir et l\u2019on acc\u00E9dait \u00E0 un large perron pr\u00E9c\u00E9dant le vestibule d\u2019entr\u00E9e.Le rez-de-chauss\u00E9e comprenait surtout les appartements de r\u00E9ception. Une partie de l\u2019aile nord de l\u2019\u00E9difice \u00E9tait occup\u00E9e par le cabinet de travail de l\u2019\u00E9v\u00EAque.Les appartements particuliers \u00E9taient partag\u00E9s entre le rez-de-chauss\u00E9e et l\u2019attique du haut.L\u2018aile sud \u00E9tait b\u00E2tie \u00E0 l\u2019italienne. Le salon de m\u00EAme style autour duquel r\u00E9gnait, \u00E0 la hauteur de l\u2019attique, une balustrade de fer, en formait la pi\u00E8ce ma\u00EEtresse.Nouvelles affectationsLa Constitution Civile du clerg\u00E9 d\u00E9cr\u00E9t\u00E9e par l\u2019Assembl\u00E9e Constituante le 12 juillet 1790 supprima les \u00E9v\u00EAch\u00E9s d\u2019Uz\u00E8s et d\u2019Al\u00E8s.Le si\u00E8ge \u00E9piscopal d\u2019Al\u00E8s \u00E9tant officiellement supprim\u00E9, le palais \u00E9piscopal cessait d\u2019\u00EAtre r\u00E9serv\u00E9 \u00E0 un usage religieux.Appartenant \u00E0 la Nation, il fut occup\u00E9 en l\u2019an 2 par l\u2019administration du district et par le Tribunal Judiciaire.En l\u2019an 3, il abrita le Comit\u00E9 R\u00E9volutionnaire.Vendu comme bien national, l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 eut trois propri\u00E9taires :- Jean-Jacques Sugier fils, vice-pr\u00E9sident du Directoire du district d\u2019Al\u00E8s, se rendit acqu\u00E9reur le 27 f\u00E9vrier 1792 pour la somme de 9 025 livres du jardin potager de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 (804 toises carr\u00E9es) et de la maison du jardinier qui lui \u00E9tait attenante (26 toises).- Le 7 juillet 1796 (19 Messidor an IV), Adam Edouard et Charles Michel fils, n\u00E9gociants \u00E0 N\u00EEmes, Jean - Edouard Serres, v\u00E9rificateur de la R\u00E9gie Nationale achet\u00E8rent l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 et des d\u00E9pendances (b\u00E2timents 440 toises ; cours et jardins 2 022 toises ; orangerie 30 toises).- Le 5 f\u00E9vrier 1798 (17 pluvi\u00F4se an VI), Jean-Louis Bonnaud, originaire de N\u00EEmes, acquit la maison appel\u00E9e \u00AB l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 d\u2019Al\u00E8s \u00BB.- Enfin, c\u2019est le premier acqu\u00E9reur, Jean-Jacques Sugier fils, qui racheta l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9. Par la suite, il c\u00E9da ses droits \u00E0 une soci\u00E9t\u00E9 d\u2019actionnaires qui vendit par parcelles le vaste jardin. Des immeubles de rapport furent \u00E9difi\u00E9s sur ces lots.Malgr\u00E9 plusieurs projets pour installer dans l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 le Palais de Justice (1825), puis la Sous-Pr\u00E9fecture, la Mairie d\u2019Al\u00E8s rencontra toutes sortes d\u2019obstacles qui l\u2019emp\u00EAch\u00E8rent de prendre possession du b\u00E2timentEn 1866, la Ville acheta la partie non encore ali\u00E9n\u00E9e du jardin de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 \u00E0 Me Castillon, avocat, pour agrandir la place de l\u2019H\u00F4tel de Ville. Une partie seulement du jardin fut utilis\u00E9e \u00E0 cet effet ; l\u2019autre moiti\u00E9 devint terrain d\u2019emplacement.Installation de la Caisse d\u2019EpargnePar d\u00E9lib\u00E9ration du 7 mars 1868, le Bureau des directeurs de la Caisse d\u2019Epargne demanda \u00E0 la Ville l\u2019autorisation d\u2019acqu\u00E9rir de MM. Chamboredon et Teissonni\u00E8re, la partie de l\u2019ancien \u00E9v\u00EAch\u00E9 provenant de l\u2019hoirie Castillon. Le Conseil Municipal approuva par d\u00E9lib\u00E9ration du 12 mars.C\u2019est que depuis sa cr\u00E9ation en 1838, la Caisse d\u2019Epargne se trouvait dans les locaux de l\u2019\u00E9tat civil et souffrait du manque de place.Aussi, fit-elle construire en aile de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 et dans le m\u00EAme style un \u00E9difice o\u00F9 elle installa ses bureaux.Ce qui resta du terrain demeura jardin priv\u00E9 pour la Caisse d\u2019Epargne. Depuis, une partie en a \u00E9t\u00E9 utilis\u00E9e pour l\u2019\u00E9dification d\u2019une salle de spectacles et cin\u00E9ma \u00AB Le Casino \u00BB, d\u00E9molie en 1988 ; sur l\u2019autre, \u00E0 l\u2019angle de la place et de la rue Taisson des maisons d\u2019habitations se sont \u00E9lev\u00E9es.Le 16 d\u00E9cembre 1892, la Caisse d\u2019Epargne d\u00E9cide de mettre son premier \u00E9tage \u00E0 la disposition du Mus\u00E9e. Ceci dura jusqu\u2019en 1929.Suite au d\u00E9veloppement de ses services et pour assurer de plus grandes commodit\u00E9s au public, divers projets de restauration et d\u2019am\u00E9nagement de la Caisse d\u2019Epargne furent \u00E9tudi\u00E9s entre 1899 et 1900.Parall\u00E8lement, impasse de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 donnant sur la haute place Saint-Jean, un caf\u00E9 puis restaurant dits \u00AB de l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 \u00BB exist\u00E8rent jusqu\u2019au premier tiers du XXe si\u00E8cle (au 1er \u00E9tage, Michau, le Vatel al\u00E9sien succ\u00E9da \u00E0 Rouger, le non moins r\u00E9put\u00E9 \u00AB officier de bouche \u00BB).C\u2019est en 1936 que la Chambre de Commerce d\u2019Al\u00E8s d\u00E9cida d\u2019acqu\u00E9rir les b\u00E2timents formant la totalit\u00E9 de l\u2019ancien \u00E9v\u00EAch\u00E9. La Chambre de Commerce, cr\u00E9\u00E9e le 30 avril 1909 \u00E9tait install\u00E9e 1 rue Jules Cazot, mais elle manquait de place.L\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 \u00E9tait alors aux mains de deux propri\u00E9taires : une partie de l\u2019immeuble appartenait \u00E0 M. Bizot (co\u00FBt estim\u00E9 230 000 F.), l\u2019autre partie aux hoirs Dumas (180 000 F.)Il fut d\u00E9cid\u00E9 que les deux parties de l\u2019immeuble seraient am\u00E9nag\u00E9es pour n\u2019en faire qu\u2019une. Un d\u00E9cret du 3 juin 1936 autorisa La Chambre de Commerce \u00E0 contracter un emprunt de 900 000 F. en vue de l\u2019acquisition et de l\u2019am\u00E9nagement de l\u2019ancien \u00E9v\u00EAch\u00E9. Un second d\u00E9cret en date du 5 f\u00E9vrier 1937 d\u00E9clara d\u2019utilit\u00E9 publique cette acquisition.La Chambre de Commerce et d\u2019Industrie s\u2019installa en 1938 dans ses nouveaux locaux r\u00E9nov\u00E9s. L\u2019inauguration eut lieu le 24 avril 1938. Des modifications int\u00E9rieures eurent lieu par la suite pour r\u00E9pondre \u00E0 l\u2019\u00E9volution des besoins.En 1972, l\u2019\u00E9v\u00EAch\u00E9 ne correspondant plus aux n\u00E9cessit\u00E9s des services de la Chambre de Commerce, des tractations furent entreprises avec la Mairie d\u2019Al\u00E8s pour l\u2019achat d\u2019un terrain sur lequel serait construit le nouvel H\u00F4tel Consulaire.Le terrain choisi fut celui d\u2019une partie de l\u2019ex-lyc\u00E9e Jean-Baptiste Dumas (1 058m\u00B2). La vente eut lieu le 14 mai 1973 (pour un montant de 250 000 F.) entre MM. Roger Roucaute, maire, et Jean Richard-Ducros, industriel al\u00E9sien, pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce.Le permis de construire de l\u2019H\u00F4tel Consulaire fut d\u00E9livr\u00E9 le 12 avril 1974.L\u2019ancien \u00E9v\u00EAch\u00E9 \u00E9tant devenu disponible, la Caisse d\u2019Epargne s\u2019en rendit acqu\u00E9reur et entreprit d\u00E8s 1976 des travaux d\u2019am\u00E9nagement des locaux.Ancien Palais Episcopal, fa\u00E7ades et toitures du b\u00E2timent central et ailes en retour, class\u00E9s Monument Historique le 1er juin 1964.Bibliographie sommaire1 - Ouvrages et articles- Chanoine Bruy\u00E8re : Al\u00E8s, Capitale en C\u00E9vennes, 1948- Duclaux - Monteils : Recherches historiques sur la ville d\u2019Alais, 1860- Rouvi\u00E8re Fran\u00E7ois : L\u2019ali\u00E9nation des biens nationaux dans le Gard, 1900- Bulletins de la Chambre de Commerce 1914 - 1951- Cahiers d\u2019histoire et d\u2019arch\u00E9ologie, 1936 - Jean Favand \u00AB L\u2019Oeuvre administrative dioc\u00E9saine de Monseigneur d\u2019Av\u00E9jan, 3e \u00E9v\u00EAque d\u2019Alais \u00BB, 1721 - 1744.2 - ArchivesArchives D\u00E9partementales du GardArchives Municipales d\u2019Al\u00E8s(Sources : Archvies Municipales d'Al\u00E8s)"@fr . "Palais \u00E9piscopal"@fr . "PCULAR0300000658" .