. . . . . . "De & avec Pierre Bertrand, Anne Danais, Ana\u00EFs Renaudie - labelles & cie\n\n\u00AB Il n'est pas facile de qualifier le spectacle Port racines tant son \u00E9criture, son esth\u00E9tique et ses personnages sortent de l'ordinaire et ne r\u00E9pondent \u00E0 aucun genre habituel. Conte ? Fable ? R\u00E9cit ? Parfois chant\u00E9e, un peu dans\u00E9e, l'\u00E9criture, \u00E0 la fois po\u00E9tique et crue provoque un foisonnement d'images. R\u00EAv\u00E9es ou r\u00E9elles ? On ne sait pas, et on s'en moque car on est tr\u00E8s loin du r\u00E9alisme. Et pourtant on y parle de la mer et ses naufrages, d'exode, de pollution, de radioactivit\u00E9, de guerre, de mis\u00E8re, de violence et de domination masculine. Autant de sujets atemporels et constants \u00E0 l'ombre du fant\u00F4me de Jacques Pr\u00E9vert. L'histoire est racont\u00E9e par trois personnages, bloqu\u00E9s dans un port d\u00E9sert\u00E9 du Cotentin : la vieille Bobette, Lana\u00EFa, femme-enfant d\u00E9pos\u00E9e par la mer et le tr\u00E8s charmant Handive arriv\u00E9 de la Lande, bavard et mythomane qui cherche l'aventure mais aussi l'amour. Ces trois \u00EAtres fantasques m\u00EAlent leur trois paroles et \u00E9voluent avec gr\u00E2ce dans un fouillis de textiles aux couleurs chatoyantes, tir\u00E9s d'un tas de sacs Tati qui symbolisent deux d\u00E9sirs contradictoires, l'appel d'un ailleurs, et la force des racines. Le spectateur enchant\u00E9, (au sens fort du terme), par la richesse du texte et la beaut\u00E9 des images, a \u00E9galement applaudi l'agilit\u00E9, la gr\u00E2ce, et la g\u00E9n\u00E9rosit\u00E9 de ces trois artistes. \u00BB\n\nCatherine Reynaud, La Nouvelle R\u00E9publique, 20 mars 2017"@fr . "PORT RACINES - TH\u00C9\u00C2TRE - CHAT BLEU"@fr . "409168" .